S’investir : ni trop, ni trop peu

Aujourd’hui, on parle « investissement« . Non, je ne me suis pas transformé en trader, je suis toujours coach et formatrice !

L’investissement dont on parle aujourd’hui concerne l’investissement que nous faisons humainement dans des projets, des activités, dans notre travail, lorsqu’on vient participer à une formation. Il s’agit donc d’un investissement en temps, en énergie, en charge mentale, éventuellement en argent. Ce que j’ai observé pour ma part, c’est que j’avais tendance à trop m’investir dans mes projets. En me surinvestissant ainsi, le retour que j’obtiens lorsque les projets se réalisent est décuplé.

  • Alors, si le retour est positif, cela provoque une grande joie.
  • En revanche, si le retour est plus mitigé, c’est beaucoup plus dur à accueillir et à accepter.

Petit à petit, j’ai régulé cela et je souhaite vous en faire profiter.

Je m’adresse à ceux d’entre vous qui ont tendance à trop s’investir, que ce soit par passion, par conscience professionnelle, par perfectionnisme ou par manque de confiance en soi.

Ma proposition est de faire un choix conscient pour ne pas se rajouter une pression supplémentaire de réussite vis-à-vis du projet :

  • Cela va être soit d’être centré sur le résultat, de s’investir énormément tout en ayant conscience que cela va décupler les retours.
  • Ou alors, l’autre option, c’est de se protéger, d’être dans quelque chose de plus doux, de s’investir de manière plus limitée, plus équilibrée, tout en ayant conscience que cela limitera l’impact personnel des résultats et des conséquences.

Je vais vous illustrer cela concrètement avec un exemple pour terminer. J’ai participé à l’organisation d’un événement important, et lorsque j’ai rejoint le groupe d’organisatrices, il y avait un certain nombre d’orientations qui ne me convenaient pas. A ce moment-là, très clairement, je me suis dit : « j’ai le choix soit de m’investir énormément pour expliciter ce qui ne me convient pas, argumenter, essayer de réorienter les choix d’orientations qui ont été faits – ou alors, la deuxième option, que je choisis, est de me diriger vers quelque chose de beaucoup plus doux, plus simple et moins énergivore : suivre, même si cela ne me convient pas tout à fait, ce qui est proposé et d’accompagner le projet tel qu’il est lancé par la majorité ». Lorsque l’événement a eu lieu, j’ai observé mes collègues qui avaient énormément de pression, tandis que moi j’en avais beaucoup moins. J’étais dans quelque chose de beaucoup plus sain, beaucoup plus doux. A la fin de l’événement, qui a été une belle réussite, j’ai remarqué l’excitation forte que cela provoquait chez mes collègues : chez moi, à nouveau, c’était quelque chose de plus doux et finalement plus facile à vivre de manière globale, tout au long des mois de préparation, pendant les journées de l’événement et in fine après la clôture.

J’espère que ce décryptage de mon expérience vous éclaire !